NAUFRAGES DE L'ASTRAL
NAUFRAGES DE L'ASTRAL
A 35 ans en 2005, lors d’une soirée de mariage arrosée nous convenons de laisser ma femme rentrer en voiture avec les enfants plus tôt et que je la rejoigne à pieds plus tard en empruntant un chemin dans la forêt avec un ami.
Après une très longue marche de nuit (10km) et un état de fatigue mêlé de joie profonde, j’expérimente ce qui se révélera être une « montée de Kundalini » involontaire et très « physique ».
Une vibration puissante parcours tout mon corps de bas en haut dans un bruit d’avion à réaction. J’ai l’impression que la grosse fraise du dentiste laboure mon crâne. Mon cœur bat à se rompre. Lorsque tout s’arrête, je ressens un sentiment de calme, de réalisation, de plénitude, d’amour et légèreté que je n’avais jamais expérimenté de ma vie.
Je me demande à cet instant quel est l’état habituel et normal du reste de l’humanité. Vivent-ils tous cette légèreté qui m’a fait défaut toute ma vie ? Je réalise un moment que tout est illusion et qu’il n’y a pas de réelle causalité.
A mon retour au gîte (à 4h00 du matin), j’essaie de partager cette expérience merveilleuse qui dure une à deux heures avec mon épouse (dont je divorcerai 2 ans plus tard). Il est tard, elle est fatiguée et ne me comprend pas.
Je commence à m’endormir et, malheureusement, dans ce demi-sommeil je me souviens de façon confuse de me faire happer par une discussion avec l’âme d’un militaire étranger (Nazi Polonais?) qui semble s’excuser du mal qu’il va faire à ma famille. Comme s’il payait une malédiction d’incarnation sans fin en entraînant du monde avec lui.